
Le lundi 26 mai 2025 a été marqué par une intensification spectaculaire des hostilités dans le conflit russo-ukrainien, avec une nouvelle vague d’attaques massives de drones et de missiles lancée par la Russie contre l’Ukraine. Cette offensive, la plus importante depuis le début de l’invasion en février 2022, a fait au moins 13 morts et de nombreux blessés, tout en provoquant une réaction virulente du président américain, qui a qualifié Vladimir Poutine de « complètement fou » et n’a pas exclu de nouvelles sanctions contre Moscou.
Une attaque record par drones et missiles
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 mai 2025, l’armée russe a lancé une offensive aérienne d’une ampleur inédite depuis le début de la guerre. Selon l’armée de l’air ukrainienne, pas moins de 364 projectiles d’attaque aérienne ont été tirés, dont 355 drones de combat et drones leurres, ainsi que neuf missiles de croisière. Ce chiffre dépasse largement les précédentes vagues d’attaques massives menées par Moscou, marquant un nouveau record dans l’intensité des bombardements.
L’attaque a touché 22 régions ukrainiennes, provoquant des dégâts matériels importants et faisant au moins 13 morts, dont quatre dans la région de Kiev, ainsi que des dizaines de blessés. Cinq sites ont été directement touchés par les projectiles, et dix autres ont subi des dégâts causés par la chute de débris de drones abattus1. L’armée ukrainienne a indiqué avoir réussi à intercepter 45 missiles et 266 drones, tandis que 55 autres drones ont été brouillés ou sont tombés sans causer de dommages.
Cette offensive s’inscrit dans une série de frappes nocturnes massives qui se sont succédé depuis vendredi, témoignant d’une volonté russe d’intensifier la pression militaire sur l’Ukraine malgré les négociations en cours et les échanges de prisonniers récents.
Contexte stratégique : la guerre qui s’enlise
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le conflit n’a cessé de faire rage, avec des phases d’intensification et de relative accalmie. La Russie, qui a lancé une offensive à grande échelle visant à contrôler plusieurs régions stratégiques, notamment dans l’est et le sud du pays, fait face à une résistance ukrainienne tenace et à un soutien international massif à Kiev.
Les attaques massives par drones et missiles sont devenues une caractéristique récurrente du conflit, Moscou cherchant à affaiblir les infrastructures civiles et militaires ukrainiennes, à semer la terreur dans la population et à perturber la logistique et la capacité de défense de l’Ukraine. Cette nouvelle vague d’attaques témoigne d’une escalade dans la stratégie russe, qui semble vouloir compenser ses difficultés sur le terrain par une intensification des frappes aériennes.
Parallèlement, l’Ukraine a renforcé ses capacités de défense aérienne, interceptant une grande partie des projectiles ennemis, mais subissant néanmoins des pertes humaines et matérielles importantes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé la brutalité des attaques et appelé la communauté internationale à exercer une pression forte sur Moscou pour mettre fin à cette guerre.
Réactions internationales : un président américain très critique
La nouvelle offensive russe a suscité une réaction particulièrement virulente du président américain Donald Trump, qui a qualifié Vladimir Poutine de « complètement fou ». Cette déclaration, inédite de la part d’un ancien président américain connu pour sa proximité passée avec le Kremlin, marque un durcissement du ton vis-à-vis du dirigeant russe.
Trump a averti que toute tentative de conquérir l’ensemble du territoire ukrainien mènerait à la chute de la Russie, soulignant la gravité de la situation. Il a également critiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l’accusant de ne pas « rendre service à son pays » par certaines de ses déclarations, ce qui a provoqué des débats sur la cohérence de la politique américaine vis-à-vis du conflit.
Par ailleurs, les États-Unis et leurs alliés européens envisagent de nouvelles sanctions contre Moscou, visant à accroître la pression économique et politique sur la Russie pour la contraindre à cesser ses attaques. Le ministre néerlandais de la Défense a annoncé la livraison imminente de 24 avions de combat F-16 à l’Ukraine, renforçant ainsi la capacité militaire de Kiev.
L’échange de prisonniers : une lueur d’espoir dans un contexte tendu
Malgré l’intensification des combats, un échange massif de prisonniers a eu lieu entre la Russie et l’Ukraine le 25 mai, juste avant l’offensive. Trois cent trois prisonniers russes ont été échangés contre autant d’Ukrainiens dans le cadre d’un accord conclu en Turquie, portant à près de 700 le nombre total de détenus rapatriés depuis mars 2022.
Cet échange, salué comme un signe de volonté de dialogue, contraste avec la brutalité des attaques russes et illustre la complexité du conflit, où des tentatives de désescalade coexistent avec des opérations militaires intenses.
Les conséquences humanitaires et militaires
Les attaques russes massives du 26 mai ont causé des pertes humaines tragiques, avec au moins 13 morts et de nombreux blessés, dont des civils. Les infrastructures civiles, y compris des bâtiments résidentiels et des installations publiques, ont été touchées, aggravant la situation humanitaire déjà dramatique en Ukraine.
Les autorités ukrainiennes ont décrété l’état d’alerte aérienne dans plusieurs régions, notamment à Kiev, où les habitants ont été contraints de se réfugier dans des abris. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a confirmé la gravité de la situation, qualifiant la capitale de « cible majeure » des frappes russes.
Sur le plan militaire, la capacité de défense ukrainienne à intercepter une grande partie des drones et missiles ennemis témoigne d’une amélioration des systèmes anti-aériens, mais les ressources restent limitées face à l’intensité des attaques. La Russie continue de déployer des moyens technologiques importants, notamment des drones de combat sophistiqués, pour tenter de dominer le champ de bataille.
Moscou justifie ses frappes comme une riposte
Le Kremlin a justifié ces frappes massives comme une « réponse » aux attaques ukrainiennes contre la population russe, notamment dans les régions frontalières et en Crimée annexée4. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a déclaré que Vladimir Poutine ne faisait que « défendre son pays » face à ce qu’il qualifie d’agressions ukrainiennes.
Cette rhétorique de légitimation militaire est utilisée pour justifier la poursuite des opérations, malgré les condamnations internationales et les appels au cessez-le-feu. Moscou dénonce également la livraison d’armes occidentales à l’Ukraine, qu’elle considère comme une escalade dangereuse du conflit.
Perspectives et enjeux futurs
L’attaque massive du 26 mai 2025 marque une nouvelle étape dans le conflit russo-ukrainien, soulignant la difficulté de parvenir à une résolution pacifique. La multiplication des frappes aériennes, combinée aux combats au sol, risque d’entraîner une aggravation de la crise humanitaire et une polarisation accrue des positions.
La communauté internationale est confrontée à un dilemme : comment soutenir l’Ukraine face à l’agression russe tout en évitant une escalade incontrôlable du conflit ? Les livraisons d’armes lourdes, les sanctions économiques et les pressions diplomatiques sont autant d’outils employés, mais leur efficacité reste à démontrer.
Le durcissement du discours américain, illustré par la déclaration de Donald Trump, pourrait influencer la dynamique politique et militaire, en renforçant la détermination à contenir la Russie. Cependant, il pourrait aussi compliquer les négociations et réduire les marges de manœuvre pour un compromis.
La journée du 26 mai 2025 a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent, avec des centaines de drones et missiles lancés contre l’Ukraine, causant des pertes humaines et matérielles significatives. Cette attaque record témoigne de l’intensification du conflit, malgré les tentatives de dialogue et les échanges de prisonniers.
Les réactions internationales, notamment la critique acerbe du président américain envers Vladimir Poutine, traduisent une inquiétude grandissante face à la dérive du conflit. Alors que la guerre s’enlise, la recherche d’une solution politique durable apparaît plus que jamais urgente, mais les obstacles restent nombreux.
La situation reste extrêmement volatile, et les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de l’Ukraine, de la Russie et de la stabilité européenne. Le monde observe avec attention, espérant que la diplomatie finira par l’emporter sur la violence.